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La totalité de l'étude exposée
dans ces pages revient au Docteur Philippe Derieux qui les a rédigées
pour son père et sa famille.
De ce fait, un lecteur quelconque rectifiera de lui-même les points
qui ne le concerne pas.
Ainsi, quand on lira "notre ancêtre...", il faudra evidemment
comprendre "l'ancêtre du Dr Derieux".
Nous le remercions ici d'avoir donné son accord pour
la publication sur Internet de son interessant ouvrage.
Cet ouvrage est dédié en premier lieu à
mon père, Pierre DERIEUX, pour ses 70 ans. Après la disparition
de son père, c'est maintenant lui le patriarche de la famille,
et c'est autour de lui que s'organise la tradition familiale.
Les traditions peuvent être considérées
comme un bagage inutile, à jeter par - dessus bord. Cependant,
à un moment de l'existence, on s'interroge et on regarde derrière
soi. C'est pour ceux qui ont le temps de s'arrêter et de regarder
derrière eux, que ce présent travail a été
entrepris.
Ce livre est aussi dédié à mes
ancêtres, retrouvés ou non, à mon épouse, à
mes enfants qui perpétueront les DERIEUX, à ma mère,
à mes frères et soeur, oncle et tante, cousins et cousines,
ainsi que mes nièces et leurs mamans, et les nouveaux venus dans
la famille et les générations futures.
Docteur Philippe DERIEUX
Saint Omer, le 30/11/1996
"L'Homme se plaît à
remonter à sa source, le fleuve n'y remonte pas. C'est que l'Homme est une intelligence et que le fleuve est un élément."
LAMARTINE
Origines - Avant la révolution - Au 19 e siècle - La famille quitte St Avesnes les Aubert
| ORIGINES DE LA FAMILLE DERIEUX | ||
| Etymologiquement, le nom de RIEUX s'explique habituellement
par référence au mot latin RIVUS, qui veut dire : RUISSEAU
(1). Le nom de famille DERIEUX pourrait donc se traduire par Du Ruisseau
ou De La Rivière. Les origines de la famille DERIEUX ne peuvent être précisées avec certitude, mais il est quand même trés probable que tous les porteurs de ce nom dans le Cambrésis, tirent leur origine du village de Rieux-en-Cambrésis. Une autre origine, par exemple, une parenté avec la famille noble des de RIEUX de Bretagne, semble donc formellement exclue. En effet, il est logique de penser que vers le XIIIème-XIVème siècle, moment où on a voulu différencier les familles en leur donnant un nom, quelqu'un aura pris le nom du village d'où il venait, c'est à dire de RIEUX. D'autres personnes ont fait de même, si bien que nous trouvons dans la région du Cambrésis, des de REUMONT, des de FONTAINE, des de CAGNONCLES, des de SAINT-AUBERT .... Quoi qu'il en soit, l'origine du nom de RIEUX remonte assez loin, car en 1227, nous trouvons déjà deux frères : Jean et André de RIEUX (2). De même Le Carpentier signale un Mathieu LONSART, Grand Baillis de Cambrésis en l'an 1286, époux d'Alix de RIEUX, qualifiée de Madame, et sœur de Guillaume de RIEUX (3). Actuellement, il n'est guère possible de dresser avec certitude la généalogie des familles DERIEUX du Cambrésis, parce que les actes primitifs qui les concernent ont presque tous disparus. La recherche commencera par l'étude des Registres d'Etat-Civil et des Registres Paroissiaux avant de trouver d'autres renseignements dans les différentes séries des Archives Départementales du Nord. Pour cette recherche, les Registres de Avesnes-les-Aubert, paroisse d'origine de la famille DERIEUX,, ont été étudiés depuis 1732, avant leur destruction par incendie en 1992. De plus de nombreux séjours aux Archives Départementales du Nord m'ont permis de cerner l'origine et la filiation de cette famille. Au XVème siècle, nous découvrons une famille de RIEUX établie à Carnières, qui paraît être la base de toutes les branches qui vont émigrer dans les autres villages du Cambrésis. Les premières filiations s'établissent ainsi : Ghillain de RIEUX, né vers 1405, décédé en 1456 à Carnières. Le 05/06/1434, il vend avec sa femme Jeanne LE FEVRE fille de feu Nicolas et de Jeanne ...., deux maisons avec jardin devant l'Atre St Georges à Cambrai, à Perrot GHILLAIN (4). En 1434, il possède la maison de son beau-père ainsi que le courtil y attenant (5). Il a au moins comme enfant : Adam de RIEUX, fils de Ghillain, né vers 1440 à Carnières, y décédé en 1482, succède à son père et possède à son tour la maison et le courtil y attenant (6). Il a probablement : Jehan de RIEUX dit Hotton, né vers 1465 à Carnières, y décédé en 1508, succède à son tour à son père et possède ladite maison et le courtil y attenant (7). En 1486, il vend un héritage à Jehan HOLLANDOIS (8). En 1499, il paye les droits seigneuriaux sur 3 mencaudées de terre à Carnières (9). A partir de 1509, on parle de sa veuve jusqu'en 1522, puis ses biens sont vendus et passent à des étrangers. Les enfants sont certainement établis dans d'autres villages : Le village de Naves est aussi un lieu d'origine de la famille de RIEUX. En 1499, Jacqmin de RIEUX dit Dieu habite ce village et en 1535, Jehan de RIEUX dit Dieu a des rentes (10). En 1552, ce Jehan de RIEUX dit le Dieu est décédé et c'est Adrien VITOU qui reprend son courtil (11). Le 12 décembre 1538, Paul de RIEUX, 40 ans, natif de Naves, assisté de Jehenne de QUEU sa femme et de ses enfants Gillette: 11 ans, Antoinette: 8 ans, Noel: 7 ans et Druet: 3 ans, achètent la Bourgeoisie de la ville de Douai. Son fils Noel de RIEUX, né aussi à Naves, achète aussi la Bourgeoisie de cette ville le 06 Octobre 1565 avec Colette PASTEL sa femme et Marie et Marguerite de RIEUX ses enfants (12). Parmi les habitants du village de Cagnoncles, nous remarquons Martinet de RIEUWE, qui fait le 21 Juillet 1427, le rapport et dénombrement d'un fief de 2 mencaudées de terre à Cagnoncles, échues par le décés de Jean de RIEUWE son père (13). Mais le village qui nous intéresse, c'est à dire Avesnes-les-Aubert, ne devient le lieu de résidence de la famille de RIEUX, qu'à partir du début du 16ème siècle. En effet, ce n'est qu'en 1506 que l'on découvre Jehan de RIEUX dit Fynart, qui vient de s'installer à Avesnes-les-Aubert et qui est certainement l'ancêtre de tous les de RIEUX qui habitent ce village (14). Vient t'il de Carnières? C'est une probabilité. En 1509, il loue 25 boitellés de terres au Chapitre de Notre Dame de Cambrai, à la place de Michel LEDUC (15). En 1510, il loue un courtil à la place de Pasquier PATOUL, qui le tient de la veuve Thomas de REUMONT, et un autre courtil, dit le courtil de la ville, à la place de Jacqmart de REUMONT, fils de Thomas (16). Le 18/05/1530, il est mayeur de la Terre et Seigneurie des Francs Alleux, en la ville d'Avesnes les Aubert (17). En 1534, il loue la ruelle tenant à son courtil, à la place de Pasquier PATOULX (18). Il est encore vivant en 1539 (19). En 1550, il hérite à cause de sa femme, d'un jardin et d'une maison qu'on dit le courtil Hazart et tenant à 3 courtils et à la ruelle, qui appartenait à Noel MAIRESSE (20). Il décède vers 1556. |
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| Il est difficile, à partir de cet ancêtre commun, de
reconstituer la généalogie de la famille de RIEUX. Les différentes sources
consultées ne permettent pas d'en donner une généalogie bien construite.
On trouve de nombreux de RIEUX au XVIème siècle, mais sans lien entre eux. Une dispense de parenté du 23/12/1619 au 4ème degré de parenté (21), nous renseigne plus sur la famille de RIEUX. On trouve alors l'ascendance suivante : - Jacques de RIEUX, né vers 1515-1520 et marié vers 1535-1540 à Andrieu HUSTIN, soeur de Jeanne, elle-même femme de Nicolas BILLON. Il est le père de: - Germain de RIEUX, né vers 1545, et époux de Marie de HAUCOURT. Il est le père de : - Nicolas de RIEUX, né vers 1570 et décédé avant 1619. Il épouse Marie de LA FONTAINE, d'où: - Martin de RIEUX, né vers 1595, épouse en 1619 sa cousine au 4ème degré égal, Jeanne BILLON, fille de Nicolas et de Barbe HERLAM. En 1629, il est mayeur d'Avesnes les Aubert avec Jean COUVET (22). Le 26/11/1631, il achète 5 boitellées de terre labourable à Nicolas LALLEMAND et Jeanne de RIEU sa femme, à Jean GHIENNE et Anne LALLEMAND sa femme, et à Toussaint LANGLET et Jehanne LALLEMAND sa femme (23). Le 20/06/1632, il est Mayeur des terres de la Seigneurie d'Haspres à Avesnes les Aubert (24). Il a au moins une fille Marguerite, vivante en 1660 (25). |
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| NOTES. | 1 - DAUZAT et ROSTAING - Dictionnaire
étymologique des noms de lieux en France, Guénégaud, 1963. - RETOUR 2 - Arch. du Nord : 4G110. - RETOUR 3 - LE CARPENTIER - Histoire du Cambrésis - p.741. - RETOUR 4 - A.D.N. : 36H106, pièce 1350. - RETOUR 5 - A.D.N. : 4G6422. - RETOUR 6 - A.D.N. : 4G6466. - RETOUR 7 - A.D.N. : 4G6494. - RETOUR 8 - A.D.N. : 4G6479. - RETOUR 9 - A.D.N. : 4G6491. - RETOUR 10 - A.D.N. : 36H293. - RETOUR 11 - A.D.N. : 36H647. - RETOUR 12 - Registres de Bourgeoisie de ville de Douai. - RETOUR 13 - A.D.N. : 7G239 pièce 3844. - RETOUR 14 - A.D.N. : 4G6498. - RETOUR 15 - A.D.N. : 4G6501 - RETOUR 16 - A.D.N. : 4G6502 - RETOUR 17 - A.D.N. : 7G1155 - RETOUR 18 - A.D.N. : 4G6526 - RETOUR 19 - A.D.N. : Arch. Hosp. Cambrai : II H 23. - RETOUR 20 - A.D.N. : 4G6543 - RETOUR 21 - A.D.N. : 5G451 - RETOUR 22 - A.D.N. : 36H506 - RETOUR 23 - A.D.N. : 7G821 - RETOUR 24 - A.D.N. : 4G2550 - RETOUR 25 - A.D.N. : 4G2088 - RETOUR |
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